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La couleur et la parole: Les chemins de Paul Cézanne et de Martin Heidegger, by Hadrien France-Lanord

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Détails sur le produit
Broché: 288 pages
Editeur : Gallimard (26 avril 2018)
Collection : L'infini
Langue : Français
ISBN-10: 2072786983
ISBN-13: 978-2072786983
Dimensions du produit:
20,5 x 2 x 14 cm
Moyenne des commentaires client :
3.9 étoiles sur 5
4 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
144.150 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
À la question de savoir lequel des termes composant le titre "Être et temps" de son oeuvre de percée, Heidegger répondit ingénument que c'était le petit mot "et" - sans doute, parce que de la pensée assurant l'unité. De même ce qui dans le sous-titre de France-Lanord semble n'être que comparaison des "chemins de Paul Cézanne et de Martin Heidegger" trouve sa raison dans la conjonction en son titre définissant son sujET: lequel n'est par conséquent ni la couleur ni la parole, mais innommée donc: la pensée.D'où l'ingéniosité du parallèle proposé. Ingéniosité: inventivité tant dans l'exposé que, plus encore, dans ce qui s'y trouve suggéré. Dans l'exposé, récapitulant ce qui, depuis Rilke jusqu'à Fédier en passant par Merleau-Ponty et Lawrence Gowing, s'est écrit de plus intelligent, soit: un supplément d'explicitation de ce que, conjointement: pour l'un "couleur" et pour l'autre "parole" signifient. Il faut ici se contenter de renvoyer à l'émerveillement à éprouver dans le constat de l'originalité de chacun dans la correspondance des deux.Mais le plus important demeure ce qui n'est qu'esquissé ou suggéré: pressenti, comme après Heidegger le verbe pressentir perd son indéfinité et permet de désigner ce, qu' interrogativement, veut dire penser. Soit en l'occurrence la correspondance entre les respectifs parcours entiers de vie de Cézanne et de Heidegger ainsi que leur essentielle commune provenance.
Ce livre important n’est pas, à vrai dire, un livre d’esthétique, mais un livre qui parle avant tout du séjour de l’homme sur cette terre et de la manière de l’habiter. Il nous montre comment Paul Cézanne et Martin Heidegger invitent à emprunter un chemin de « dés-emparement » des choses et des êtres, pour « se mettre à l’écoute » et se faire humblement « le répondant du monde ». Méditer ce livre exige silence, patience et une humilité semblable à celle par laquelle son auteur s’est efforcé d’entendre la voix et le geste pictural d’un des plus grands penseurs, et d’un des plus grands peintres de la modernité.
Voici ce que l’on appelle une avancée philosophique. L’auteur, qui outre le mérite d’écrire bien, c’est à dire très clairement, montre comment la grande aventure qu’est la peinture moderne possède une dimension salvatrice unique. Un livre sain donc et même saint par certain côté !
Comment se débarrasser d’une question gênante ?La couleur et la parole : Les chemins de Paul Cézanne et de Martin Heidegger. Hadrien France-Lanord, Gallimard, 2018. L’art d’éluder la question de la responsabilité heideggérienne dans le génocide nazi peut se réaliser en reportant l’attention du lecteur sur le domaine de l’art où la neutralité semble de mise. La technique est rôdée: « parlons d’autre chose on oubliera cela ». Seulement il y a des passés qui ne passent pas. Et qui ne doivent pas passer. Car les oublier serait sacraliser à peu de frais les criminels. Heidegger doit être considéré pour ce qu’il est. Hérode a beau avoir été un grand bâtisseur, notamment le bâtisseur du grand temple de Jérusalem ce n’en est pas moins lui qui a commandité le massacre des innocents, c’est-à -dire des enfants de moins de deux ans de la contrée de Bethléem en Judée dès que des astrologues venus d’Orient lui ont annoncé la naissance du « nouveau roi des Juifs » par configuration astrale. La construction du grand temple n’a pas caché l’énormité de son crime. Il en est de même pour Heidegger. Son discours sur l’art n’a pas caché son génocide, il en est devenu le complice. L’habit de soleil du matador Heidegger ne cache pas le sang versé. Or « Matador » vient de « matar » qui signifie tuer en espagnol. « Y matar es matar » comme disent les « aficionados ». La valorisation esthétique de Heidegger par France-Lanord ne cache pas davantage le génocide que ne le cachait le discours sur « L’origine de l’œuvre d’art » ou celui sur l’appréhension visuelle de « la chaise et de la pipe de Van Gogh ».La dérive artistique, certes, tente de faire oublier la monstruosité politique. Les « amis de Heidegger » ne « pètent pas la honte », comme on dit dans le langage méridional qui était cher à Cézanne. Ils veulent sauver le diable de ses actes immondes en l’exonérant de la création de son enfer terrestre. Regardez comment Heidegger était artiste ! Comment aurait-il pu être génocidaire ? Regardez comment Heidegger savait parler de l’être mieux que personne, comment aurait-il pu être contre des êtres humains ? Mais cela ne nous dit rien sur la raison pour laquelle Heidegger a mis en avant la question de l’être. Or nous savons aujourd’hui que c’est pour se débarrasser de la question du dieu moral, ce dieu honni qu’il fallait absolument faire disparaître, selon ses désidératas. Et si le génocide loin d’être une pièce rapportée était partie intégrante de son œuvre d’art, la condition sine qua non de sa réalisation !L’appel à l’art est un moyen habile de détourner l’attention et tous les sophistes savent faire cela. En procédant ainsi France-Lanord ne fait que suivre le chemin déjà suivi par Heidegger. Tel maître, tel disciple. En bon romantique Heidegger avait englobé toute son œuvre ontologico-politique en tant que réalisation historique dans l’idée d’« œuvre d’art », dans l’idée de « poème », suivant le chemin déjà tracé par Friedrich Schlegel. Que fait France-Lanord ? En tentant d’identifier le chemin de Heidegger à celui de Cézanne il s’efforce de détourner l’attention de ses lecteurs contemporains et futurs vers le caractère esthétique de l’œuvre de Heidegger. Mais hélas, pour lui, ce caractère esthétique englobe déjà chez Heidegger la dimension génocidaire. Le rapprochement du cubisme n’éloigne pas de l’enfer. Le commanditaire du génocide s’est efforcé de se dissimuler derrière son œuvre mais il n’y a pas réussi. La perversité sournoise a raté son coup.On n’échappe pas aux témoignages de « l’acheminement vers la parole ». Car deux désirs contradictoires viennent ici se croiser : le désir de se taire pour dissimuler la prise de décision aux yeux des probes et le désir de parler afin de faire sortir le commanditaire de l’ombre dans laquelle le dissimule le comportement de l’« annonciateur », pour qu’il puisse se faire connaître de ceux qui doivent absolument le connaître pour pouvoir honorer la « grandeur » de son acte héroïque. L’endroit de la pièce ne cache pas son envers. Nul ne peut sauter par dessus son ombre. Hegel l’avait appris à son admirateur encore jeune. Quand le moteur de la haine, de la vengeance, est la condition sine qua non de la grandeur historique il est difficile de le cacher. Heidegger n’a pas pu le cacher - et d’ailleurs n’a pas voulu - car il voulait jouer à la fois sur les tableaux de deux systèmes de valeurs opposés. On ne peut pas vouloir descendre et monter en même temps. Il faut choisir. Heidegger a voulu faire les deux, mal conseillé en cela par Schiller. Il a sombré. France-Lanord a beau déployer des trésors d’ingéniosité il ne pourra jamais parvenir à effacer l’ombre de Heidegger. Sa mascarade salvatrice ne peut avoir de l’effet que sur ceux qui ignorent que le véritable fondateur du génocide n’est pas Hitler mais Heidegger.Grâce au génie dissimulateur de sa perversité Heidegger, véritable dirigeant du Reich, en se dissimulant derrière son « annonciateur », est arrivé à faire croire à sa blancheur morale. La montée ontologique vers le sacre a dissimulé le massacre. Mais le nouveau Calchas inspirateur et organisateur du génocide n’a pas pu se taire jusqu’à sa tombe. Il a fallu qu’il parle et ce sont ses révélations postérieures à l’action criminelle qui l’ont perdu. Il fallait qu’il se fasse connaître, qu’il se fasse honorer en tant que grand libérateur, et, ce faisant, le temps a libéré l’étant. Les petits ruisseaux disséminés ça et là ont fini par former une rivière assez grande pour qu’on puisse enfin remonter à la source du Troisième Reich bien que la dissimulation ait été effectuée avec un soin inouï. Mais à quoi cela sert-il de se cacher quand à terme on veut se montrer ? Certes Heidegger espérait se montrer triomphant une fois que son œuvre totale aurait été menée à terme. Il tenait à garder sa direction absolue secrète jusque là . Mais le « vent du nord » ne l’a pas souhaité ainsi. Et après avoir été porteur de « joie » jusqu’en juin 1943, il a été porteur de honte, surtout après la défaite et les révélations d’horreur qu’elle a mises à jour.Ne pouvant plus cacher l’hécatombe humaine sur laquelle reposait l’espérance de la grandeur germanique future il se devait à tout prix d’en cacher l’origine. Et toute la responsabilité de la faute innommable fut mise sur le dos du « suicidé ». Le grand secret n’était plus maintenant le génocide, mais le nom du commanditaire de l’opération génocidaire. Sur ce point Heidegger appliquait à la lettre les leçons de Machiavel. Le nouveau César Borgia commanditaire du crime, accusait l’exécutant à qui il avait donné les ordres : son Ramiro d’Orco, (alias Hitler). Mais la baleine était trop grosse à manger pour le petit requin, aussi puissant fût-il. Les restes du repas tombèrent sur la table. Et c’est de ces restes que le squale a bien voulu que nous nous rassasiions. Certes il fallait d’abord les réunir, les rapporter au tout du repas et reconnaître qu’ils avaient été laissés là à notre intention par le maître de cérémonie et non par son valet. Une fois cette tâche accomplie tout coulait de source. Martin était bien le dirigeant-fondateur du Troisième Reich. Bien qu’il nous ait dissimulé son nom comme commanditaire de l’acte il nous avait laissé suffisamment d’indices pour le reconnaître comme font les enfants quand ils organisent un jeu de pistes. Le maitre d’ouvrage de la « cathédrale germanique » avait construit patiemment les « échafaudages » qui avaient permis à ses « ouvriers-soldats » de la réaliser. Il avait en tant que « dernier dieu » ralenti le cours des événements lors de la nuit des longs couteaux pour mieux le maitriser par la suite (cf., le commentaire du Rhin). Il avait programmé les étapes de l’élévation de l’œuvre. Il avait ensuite travaillé au montage de la coupole mais un vent violent avait conduit à laisser finalement le chantier à l’état de ruine. Il faudrait qu’un repreneur suivant scrupuleusement ses plans reprenne son œuvre pour la terminer. De 1946 à 1976 il lança de nombreux appels d’offre pour la reprise mais personne ne répondit. Alors il espéra que « dans trois cents ans peut-être » son appel sans cesse réitéré serait enfin entendu.Les « dédouaneurs » furent les premiers à venir : Jean Beaufret, François Fédier, François Vezin aujourd’hui France-Lanord. Mais les « dédouaneurs » ne sont pas encore les bâtisseurs. Ils préparent l’opinion publique à considérer le crime comme un acte normal mais ils ne sont pas capables de réaliser eux-mêmes le crime. Après eux doivent venir les « authentiques bâtisseurs ». Petit à petit les candidats au « recommencement de l’histoire » se présentent. Ils viennent s’aventurer dans les frayères de Heidegger jusqu’au jour où l’un d’eux, peut-être, se sentant à nouveau une âme de requin, se considèrera appelé à relancer la danse des squales. Il sert à cela Monsieur France-Lanord. C’est un lanceur d’appâts pour de nouveaux requins avides de chair fraîche venant s’aventurer dans les eaux poissonneuses de l’océan « germain ».Quant à Cézanne il nous invite, pour sa part, à repenser à ce qu’il disait lorsqu’évoquant les débuts de sa peinture il s’affligeait de sa « manière couillarde » ! Tirons en les conséquences pour les ouvrages de nos manipulateurs pervers. Parlons, à propos de leurs textes qu’ils qualifient de « dépli de la présence » (France-Lanord p. 97 - 109), d’une « a-philosophie » « couillarde ». Le parallèle établi par France-Lanord entre Cézanne et Heidegger autorise l’emploi de la formule. Car de philosophie il n’en est point ici question. Nous avons à faire à du vide incessamment brassé où des courants de mots parallèles empruntés tantôt à Cézanne tantôt à Heidegger s’interpénètrent pour ne rien dire. Le disciple a phrasé pour le plaisir de phraser. Il s’est gargarisé de son « verboiement » savoureux à son goût. En veut-on un exemple ? Je cite une phrase parmi des centaines d’autres : « Une Sainte Victoire de Cézanne est un topos dans la mesure où elle déploie un espace chromatique de convergence dans lequel a lieu et s’abrite l’apparaître qui laisse se déployer le présent en sa présence ». (p. 264) La profondeur de la pensée pour un connaisseur est ici indéniable. Qui ne l’a pas vue est sûrement un sot. Mais la coquetterie de « l’amitié » ne s’arrête pas là . « Heidegger [dit France-Lanord], voit dans cette modalité d’apparaître le sens propre de la réalisation cézanienne et reconnaît dans sa pensée une correspondance très étroite avec cet événement où le présent se déclôt dans la présence ». (p. 264-265). Evidemment sans France-Lanord nous n’aurions pas pu voir ce phénomène de l’être qui tout en nous interpellant, reste en retrait, « par pudeur ».Mais n’y aurait-il que ces quelques tours de préciosité grotesque et redondante, en soi ce ne serait pas très grave. Il s’agirait d’une simple tentative de diversion destinée à amuser la galerie, faute de mieux. On n’a pas toujours les Trissotin qu’on désirerait avoir pour construire avec paillettes et courants d’air un nouveau « poème du monde ». La forêt cache un trou noir où le gouffre négationniste se creuse de semaine en semaine de plus en plus profond. Le chapitre intitulé « Des hommes et des œuvres » n’a que dix pages (205-215) mais ce sont dix pages de trop. Pour qui veut se nourrir de culture le poème de Trissotin est un sandwich qui recèle en son centre un serpent venimeux encore vivant. Il est là blotti entre les pages du livre dressé sur ses vertèbres destiné à nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Véritable agent de propagande publicitaire pour le Dictionnaire Martin Heidegger (p. 209) il vient nous siffler aux oreilles toutes les contre vérités auxquelles nous devons accorder foi en ce qui concerne le comportement heideggérien. A la faveur d’une « communication éclair » toutes les monstruosités du discours heideggérien sont ici transformées en louanges et en actes de résistance au national socialisme. Heidegger est blanchi à la chaux et ripoliné pour être présenté blanc comme neige à des enfants-lecteurs prêts à assister à une séance de Guignol germano-nazie. Les plus beaux actes de bravoure étant de toute évidence Le chemin de campagne et les Conférences de Brême. – Dans le dernier récit Heidegger déclare en 1949 que les Juifs exterminés comme des animaux nuisibles, abattus comme des bêtes, ne doivent se voir reconnaître ni le droit à la « mort » ni le droit à une sépulture digne après avoir été « liquidés » par le « guide » qu’en tant que recteur il a nommé en pleine connaissance de cause, en 1933, « Führer » du peuple allemand et, mieux encore, « sa loi présente et future ».Pour France-Lanord nous devons nous rendre aptes à « ripoliner » tout cela. Afin de bien comprendre Heidegger, nous devons apprendre à « mûrir les différenciations » et à « exercer notre discernement ». France-Lanord nous invite même à faire preuve de « générosité herméneutique » (p. 212). Que répondre après cela à celui qui, monstrueusement, dès 1937, appelait les Français à s’unir aux Allemands depuis sa chaire professorale pour « surmonter le déracinement de l’Occident », à celui qui après avoir appelé ses « troupes fraîches » dès 1933 leur commanda de pratiquer l’extermination, à celui dont l’appel montant sans cesse en intensité lança en 1942 l’ordre d’anéantissement final dans son commentaire de Der Ister : « Jezt komme, Feuer ! »? Combien de discours sur l’art et de paravents cézaniens faudra-t-il aux laudateurs complices du crime pour dissimuler à tout jamais le projet exterminateur de Heidegger et toutes les horreurs de sa sotériologie criminelle ? Impossible d’oublier que tous ces actes comme il en fit l’aveu en 1963, étaient « la mise en pratique » de son « regard phénoménologique », et ce « depuis 1919 », c’est-à -dire depuis la création du parti nazi. (Questions IV, Gallimard p. 168). Rappelons-nous qu’en 1927 dans Être et temps il avait déjà écrit que « philosopher sans y incorporer l’histoire était du point de vue de la méthode une survivance métaphysique ». L’histoire il commença à l’infiltrer secrètement en 1919 puis il fit le « saut » ostensiblement (« einsprung ») à « l’intérieur » des « possibilités fondamentales du Dasein en entier » en 1929, lors de sa « leçon inaugurale », lorsqu’il se sentit enfin définitivement prêt pour engager sa « gigantomachie ».Heidegger a effectivement voulu inaugurer une autre histoire cependant cette entreprise « historiale » commençant par un crime de masse ne pouvait plus être considérée désormais comme une œuvre philosophique. Méphistophélès travesti en Dionysos guettait l’arrivée des « ennemis » aux portes de l’enfer et son Faust œuvrait en conséquence pour faire de l’Aryen-tueur le nouveau « Prométhée de l’humanité », le purificateur de la planète par la guerre et par les flammes. Voilà ce que fut « l’art heideggérien » et ce que fut le véritable ferment de son contenu esthétique. Les « travailleurs-soldats » du « dernier dieu » - de celui qui se considérait comme tel -, ne remercieront jamais assez le nouveau joueur de flûte - non plus celui de Hamelin mais France-Lanord en personne -, de leur avoir « aplani le chemin » pour qu’ils puissent reprendre avec sérénité leur « corvée de bûches », et réaliser sans état d’âme l’accomplissement du « lourd bonheur » imposé par le « penseur » badois, concepteur de leur « mission » létale. Il fallait bien que quelqu’un se dévoue pour trahir la vérité historique. Récupéré par l’idéologie nazie l’anti dreyfusard Cézanne, se devait de montrer la voie des nouvelles harmoniques. Les nuances chromatiques de Heidegger et de Cézanne sur ce point, ne pouvaient que fusionner. « Les chemins de Paul Cézanne et de Martin Heidegger » réunis au forceps par l’esthète France-Lanord auteur par surcroît du Dictionnaire négationniste Martin Heidegger avaient trouvé enfin le moyen de couper la « parole » à la vérité historique en la bâillonnant par des toiles de « couleur » et en la crucifiant sur « le motif ». Mais pour combien de temps ?Michel Bel, 19.06.2018
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